Pêche à la mouche
Qualifiée de technique reine et autrefois réservée aux esthètes, la pêche à la mouche c’est bien démocratisée et est bien plus accessible aujourd’hui. Très esthétique et véhiculant une image plutôt « propre et responsable » elle semble bien en phase avec son temps. Elle permet la capture de tous types de poissons mais le niveau d’exigence est important pour maitriser la technique. Souvent synonyme de casse tête au départ dans le choix des mouches, des couleurs, des correspondances au fil des saisons ou encore du matériel, nous essaierons d’aller à l’essentiel pour partir sur de bonnes bases.
Ce que je vous propose ici, c’est de vous accompagner en petites et moyennes rivières dans vos premiers pas de moucheurs.
Apprendre et reconnaître les principales familles de mouches, de l’état larvaire à l’insecte volant puis selon vos envies de découvertes, la pratique de la pêche avec des mouches sèches posées sur l’eau ou la pêche en nymphes pour traquer les truites se nourrissant de larves au fond de la rivière.
La pêche avec des mouches sèches: (pêche en sèche)
Pour moi, la pêche la plus addictive. Au même titre qu’ un bouchon qui coule, c’est le coté visuel qui rend cette pêche extrêmement plaisante mais pas que. Tout d’abord l’approche, à la manière d’un « chasseur cueilleur » l’observation et la discrétion seront déterminantes pour espérer approcher notre cible et tenter de la leurrer. C’est cet aspect se rapprochant de la traque que j’affectionne le plus. Puis il faudra faire preuve de précision pour poser une mouche à proximité de la truite et susciter son intérêt. S’en suit une montée d’adrénaline quand le poisson monte vers la surface pour se saisir de l’imitation d’insecte… ou pas !
Cette pêche se pratique vers l’amont, en remontant le cours d’eau. En l’absence de gobage (moment ou les poissons viennent se nourrir en surface) il est possible de « pêcher l’eau », c’est une pratique très aléatoire mais elle permet en secteur montagne de belles parties de pêche sur des poissons plus joueurs et opportunistes.
La pêche avec des nymphes: (nymphe au fil)
Technique qui permet en l’absence d’activité en surface (gobage) de venir chercher les poissons au fond de l’eau, la ou ils passent le plus clair de leur temps et où ils s’alimentent le plus souvent. Le but sera de présenter une imitation d’invertébré aquatique au plus près des truites pour déclencher une attaque. A l’image de la pêche au toc, c’est la gestion du poids des nymphes qui fera la différence, en jouant sur l’intensité des signaux envoyés et le volume des leurres proposés. L’approche reste à soigner bien sur mais la différence se fait plus sur la lecture de la rivière. Cette technique est elle aussi tournée vers l’amont avec des phases aval quand les veines d’eau et les courants le permettent. Une fois la gestuelle acquise cette technique permet de pêcher avec du rythme et de prospecter de grand territoire de pêche.
Ma pratique de la pêche se veut responsable. Je respecte autant que possible un protocole personnel (pêche sans ardillons, gestion des combats raccourcis, faible exposition des poissons hors de l’eau) qui tend à stresser au minimum les poissons pêchés. Lors de mes stages, séjours et animations, les poissons seront systématiquement remis à l’eau : pratique du « NO-KILL ». Toutefois, il sera possible de garder quelques prises lors d’un bivouac en montagne pour partager un moment de convivialité autour d’un feu.