Terrains de jeu
Entre les 2 mon cœur balance … La vallée de l’Adour proche de Bagnères-de-Bigorre d’un côté, berceau de mes premiers pas en pêche et véritable vivier à truites, et la vallée des gaves proche d’Argelès-Gazost de l’autre et ses vastes choix de cours d’eau, inutile de dire que nous trouverons forcément un profil de rivière, torrent ou lac de montagne qui correspondra à vos attentes…
Le Haut Adour : « La bonne école par excellence »
Situé au sud de Tarbes, depuis le village de Montgaillard jusqu’à La Mongie, sur la route du mythique Col du Tourmalet et de son Pic du Midi de Bigorre. Nous pêchons sur la rivière ADOUR dont les sources (l’Adour de Payolle, l’Adour du Tourmalet puis de Gripp et l’Adour de Lesponne en vallée de Campan) se réunissent en amont de Bagnères-de-Bigorre, et rejointe par de nombreux affluents, se jette à Bayonne quelques 300 kilomètres plus bas… Les lacs de montagne sur ce secteur jouissent d’une bonne réputation ; ils sont nombreux et bien peuplés en salmonidés, comme le lac bleu, l’un des plus profond des Pyrénées avec ses 135 mètres.
L’Adour
L’Adour est reconnue comme une rivière très poissonneuse et est pour moi idéale pour faire ses armes, notamment grâce à une eau de qualité, un débit moyen et peu d’obstacles ou ouvrages sur ses premiers kilomètres. Elle correspond à ce qu’on appelle une moyenne rivière, n’excédant pas ou rarement les 15m de large à hauteur de Bagnères-de-Bigorre et en aval. Rivière alluviale, jamais tarie car soutenue lors de la période d’étiage par de grands lacs de montagne comme le lac bleu, elle est un compromis parfait entre une pêche tournée vers l’ amont dans ses parties les plus étroites et une pêche aval en dérive.
La taille de ses poissons n’y est pas de l’acabit de celle de son voisin, le gave de Pau, mais la population de truites y est forte. Le nombre de touches apporte une réelle expérience dans la détection et l’exercice du ferrage, atout et bagage technique indispensable pour tout pêcheur.
Son faciès torrentiel sur sa partie amont est idéal pour les amateurs de pêche sportive, alliant pêche et randonnée au milieu de la faune et de la flore pyrénéenne. Le seul risque ? Manquer d’appâts le jour où les truites sont dehors !
La vallée des gaves : « La cour des grands »
Située au Sud de Lourdes, son départ se fait en aval d’Argelès-Gazost et regroupe pas moins de 3 vallées représentées par 3 gaves emblématiques : le gave de Gavarnie, le gave de Cauterets et le gave d’Azun qui, à eux 3 et renforcés par leurs affluents, forment le Gave de Pau en amont d’Argelès-Gazost. Avec des spécificités marquées, ce territoire offre un réseau hydrographique unique : une grande rivière, des torrents, cascades, vasques et grands plateaux, qui en font une vallée renommée pour tous les styles de pêche et amoureux des grands espaces. Les différentes vallées offrent également un choix infini de lacs plus ou moins accessibles et bien peuplés en salmonidés. Des boucles sur plusieurs jours offrent des expériences de pêche inoubliables.
Le gave de Gavarnie:
Il est le point de départ du gave de Pau, au pied du colosse de pierre et de son emblématique cascade : le Cirque de Gavarnie. Le ton est donné : son aspect torrentiel, jalonné de cuvettes et de plats dégagés plus ou moins accessibles, en font un lieu de pêche à sensation… Rejoint et renforcé par le gave d’Ossoue et le gave d’Heas, pour ne citer qu’eux, il arrive à Soulom pour devenir gave de Pau. Les tailles de captures sont modestes mais en nombre, un paradis pour les amateurs de pêches fines et à l’esprit montagnard.
Le gave de Cauterets :
On ne le présente plus tellement ses parcours, notamment ceux réservés à la pêche à la mouche l’on rendu célèbre. Fort d’environ 26 km, tantôt ouvert et dégagé sur ses hauts plateaux, tantôt inaccessible et puissant dans ses gorges étroites, il est plébiscité par tous les amoureux de la pêche à la mouche en particulier. Mais ne vous y trompez pas, de jolies truites fario restent aussi sensibles au passage d’un appât naturel. De la pêche dans un décor de cinéma…
Le gave d’Azun :
Moins connu que ses voisins, sa réputation n’est plus à faire tant il a fait le bonheur de plusieurs générations de pêcheurs. Malgré les ouvrages qui le jalonnent, la pêche y est de qualité et le cadre enchanteur. Long de 29 km, il se prête très bien à la pêche au toc et nymphe, et il reste souvent moins fréquenté que les autres gaves… Avis à ceux qui n’aiment pas croiser trop de monde !
Le gave de Pau :
Une fois le gave de Pau formé en amont et à hauteur d’Argelès-Gazost, la taille de capture s’accroît fortement, de même que la largeur et le débit de la rivière. La largeur peut atteindre les 30 mètres ; toutes les techniques y trouvent donc leur place, mais pour moi, la technique la plus adaptée et qui me passionne reste la pêche en dérive, aux appâts naturels ou en nymphe. Il faudra faire preuve également d’habileté et de technique quand le vent s’engouffre dans la vallée… Phénomène et cycle biologique encore rare, il peut arriver de voir et même « piquer » un saumon atlantique venu accomplir sa migration afin de se reproduire sur son lieu de naissance. Un soin tout particulier à la remise à l’eau de ce poisson emblématique et protégé sera indispensable.
Les lacs de montagne
Avec plus de 220 lacs de montagne, le département des Hautes-Pyrénées se place dans les meilleures destinations de pêche en milieu lacustre. Trois types de lacs sont à différencier : les lacs naturels, les lacs naturels rehaussés et les lacs de barrages. Dans la quasi-majorité des cas, les lacs sont alevinés par la fédération départementale qui veille au peuplement en salmonidés de ces espaces hostiles à la reproduction naturelle, à quelques exceptions près. La topographie pyrénéenne offre un accès aux lacs pour tous les niveaux, du promeneur occasionnel au montagnard aguerri, tous les pêcheurs trouveront leur bonheur. Notre vaste territoire permet de bivouaquer, dormir en refuge, vivre des expériences uniques en montagne. Toutefois, il faudra savoir se préparer, adapter son parcours et faire la chasse aux kilos superflus dans le sac à dos. La pêche en montagne se pratique avec humilité et respect du milieu sauvage dans lequel on évolue.
